
Le stress qu'est-ce que c'est ?
C’est une réponse naturelle et normale du corps face à un facteur de stress qui peut être physique (le froid, la chaleur, la douleur, la faim, la maladie etc.) ou psychologique (examen, charge de travail élevée, insultes, situation etc.).
Le stress est présent depuis la nuit des temps. En effet, remontons le temps et arrêtons-nous à la préhistoire. Nos ancêtres qui ont dû affronter de dangereux animaux, trois réactions s’offraient à eux : se battre, fuir ou se figer. Le cerveau déclenche alors une succession de mécanismes en réponse au facteur de stress : le rythme cardiaque s’accélère, l’oxygène afflux vers les membres, la tension artérielle augmente etc. Face à une situation inquiétante, le stress est vital pour notre survie. Sans ça, nos ancêtres n’auraient pas survécu.
Aujourd’hui, nous ne rencontrons plus les mêmes dangers que nos ancêtres, néanmoins la réponse au stress reste la même : le corps réagit en mobilisant toute son énergie pour fuir ou se battre même si la plupart des situations actuelles n’ont pas besoin de tels mobilisations.
Et, bien que la perception d’un facteur de stress varie d’un individu à l’autre, selon sa génétique et ses expériences de vie, il existe un ensemble de facteurs communs à tout le monde : le manque de contrôle, l’imprévisibilité, la nouveauté et l’égo menacé.
Bon ou mauvais ?
Les effets délétères
Il existe 3 grandes phases du stress : la phase d’alarme (l’organisme se prépare au combat ou à la fuite), la phase de résistance (si la situation persiste l’organisme résiste) et la phase d’épuisement (si la situation stressante se prolonge ou s’intensifie).
Comme écrit ci-dessus, dans le cas de la phase d’alarme, le stress nous permet de réagir dans l’urgence. Il apporte des modifications hormonales mais, elles ne sont pas vouées à durer longtemps ; une fois le danger écarté elles doivent retourner à la normale. Sinon, le corps risque d’entrer en phase d’épuisement.
Ce qui est le cas, dans de nombreuses situations notre organisme n’arrive pas à sortir de l’état de stress. Par panique ou par perception de facteurs stressants en continue, le corps déclenche cette réaction de « survie » bien que les situations ne soient pas ou peu dangereuses. Sur de longues périodes, le stress a des effets négatifs sur notre santé. Les modifications physiologiques qu’il engendre, lorsqu’elles persistent sur le long terme, usent l’organisme. Dans ce cas, on peut se sentir beaucoup plus sensible et nerveux/nerveuse que d’habitude (crises de larmes, d’angoisses, tristesse, mal-être), notre concentration est perturbée (erreurs, oublies, difficultés à prendre des initiatives), et notre corps nous le fait savoir (coliques, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, troubles du sommeil, de l’appétit et de la digestion, essoufflement, oppression etc.).
Tout ceci favorise l’apparition d’addictions (visant à calmer ce stress), de repli sur soi, dépression, trouble anxieux, burn-out… Cela favorise également les manifestations psychosomatiques telles que des maladies cardiovasculaires, troubles musculosquelettiques (TMS), syndrome métabolique et bien d’autres.
Et le bon côté ?
Lorsque le stress n’est pas excessif il peut aider à faire face aux difficultés. Le stress, à partir du moment où il n’est pas chronique, donne un coup de « boost » à l’organisme en particulier lorsqu’il est aigu. Le corps se rend plus alerte (car se prépare à la fuite), le système immunitaire se renforce et les capacités d’adaptation augmentent. S’il survient au bon moment et sans excès, le stress vient améliorer les capacités, stimuler les performances, favorise l’efficacité, nous permet de mieux travailler etc.
La persuasion
Une étude réalisée à l’université de Wisconsin-Madison publiée en 2013, suggère qu’en se persuadant que le stress est bon pour nous il est beaucoup plus facile de le vivre. Dans cette étude les chercheurs ont demandé à 29 000 d’évaluer leur niveau de stress durant l’année précédente, tout en indiquant dans quelle mesure elles pensaient que ça influençait leur santé. Cette étude a durée 8 ans et a démontré que les personnes ressentant un fort niveau de stress et accordant peu d’importance à ce dernier possédaient la meilleure qualité de vie et le taux de mortalité le moins élevé.
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Sources :
- Aschbacher, K., O’Donovan, A., Wolkowitz, O. M., Dhabhar, F. S., Su, Y., & Epel, E. S. (2013). Good stress, bad stress and Oxidative Stress : Insights from Anticipatory Cortisol Reactivity. Psychoneuroendocrinology, 38(9), 1698‑1708. https://doi.org/10.1016/j.psyneuen.2013.02.004
- Berkeley News. (2013, 16 avril). Berkeley. https://newscenter.berkeley.edu/2013/04/16/researchers-find-out-why-some-stress-is-good-for-you/
- Grodsky, D. (s. d.). Stress as a positive : recent research that suggests it has benefits. TED Blog. https://blog.ted.com/could-stress-be-good-for-you-recent-research-that-suggests-it-has-benefits/
- Kirby, E. D., Muroy, S. E., Sun, W. G., Covarrubias, D., Leong, M., Barchas, L. A., & Kaufer, D. (2013). Acute stress enhances adult rat hippocampal neurogenesis and activation of newborn neurons via secreted astrocytic FGF2. eLife, 2. https://doi.org/10.7554/elife.00362